En miroir de l'engagement artistique qu'il explorait dans Kalakuta Republik, Serge Aimé Coulibaly s'inspire de l'histoire des rituels de transgression – de nos carnavals au Wara ouest-africain – pour créer une cérémonie actuelle, audacieuse, percussive. Une célébration collective des vies uniques.

Mars 2020, gigantesque coup de frein. Et prise de conscience massive: « Aucune activité économique, politique, sociale, culturelle ou sportive ne valait la vie. » S'impose alors à Serge Aimé Coulibaly « la nécessité de célébrer la vie et de le faire ensemble ». Ce sera C la vie : célébration contemporaine, aventureuse, critique, étayée par les anciens rituels qui jalonnent les cycles de la vie: des carnavals occidentaux à la tradition ouest-africaine du Wara. La transe et ses conséquences s'invitent donc dans une danse habitée par le passé de percussionniste du chorégraphe. Aux sept interprètes s'ajoutent une chanteuse et le compositeur Stéphane Édouard – tandis que Magic Malik (déjà aux platines de Wakatt) signe la dramaturgie musicale. Reste à intégrer le public à ce rituel inédit, en s'interrogeant, par la scénographie et la vidéo, sur la manière de faire cercle – donc société, donc sens – sur les grandes scènes d'aujourd'hui.