Pour sa quatrième pièce, le tandem de Tumbleweed poursuit son exploration de l’interdépendance, en revenant à une forme simple et directe. Le duo, travaillé corps par corps en désynchronisation, s’articule à partir de deux notions centrales : la latence et la saturation.
Là où The Gyre, puis A Very Eye et Dehors est blanc déployaient un principe de continuité, de graduation, Threshold suit une logique d’écriture non linéaire et fragmentée. Revenant au duo, la compagnie le disperse dans le temps : deux interprètes détaché·e·s l’un·e de l’autre utilisent la marge qui les sépare comme une source d’élan. L’interdépendance demeure, concentrée ici dans un rapport de friction, comme dans le lien entre sons et mouvements.
Avec la complicité de l’artiste sonore Daniel Bleikolm, les recherches de Micaël Florentz et Angela Rabaglio incluent voix, boucles, sons produits par le corps, illusions sonores ou encore effets psychoacoustiques. En ligne de fond ; utiliser l’écart qui nous sépare comme un ressort pour sortir de la sidération, et franchir le pas. Tumbleweed crée ainsi «une pièce tendue dans le vide, qui rappelle le rôle essentiel de l’environnement dans la naissance de toute forme de relation».
Production : Tumbleweed / Coproduction : Charleroi danse, Théâtre Les Tanneurs, Le Triangle Rennes, Châteauvallon-Liberté - scène nationale / Soutien : Fédération Wallonie-Bruxelles, Wallonie-Bruxelles International, Grand Studio / Résidences : La Raffinerie/Charleroi danse, Grand Studio, STAMM, Villa Cléa, Théâtre Varia, Studio Thor, Le Labeur - Dame de Pic, Tanzhaus Zuerich, Lavanderia a Vapore, Dansomètre, Châteauvallon-Liberté, Dampfzentrale Bern, airBurgenland