Découlant des performances Mirage déplacement et Paper Lane (2019), la nouvelle proposition d'Olga de Soto met en dialogue les sons du corps et de la matière, le papier, sans omettre le silence. Un questionnement de la mémoire, du présent, de la vitesse subie, de la lenteur nécessaire à la réflexion.
En 2019, l'exposition bruxelloise de Sophie Whettnall et Etel Adnan La banquise, la forêt et les étoiles accueillait la création des performances Mirage déplacement et Paper Lane.
Dans leur sillage, Olga de Soto utilise à nouveau le papier – réminiscence du monde végétal mais aussi support de mots et d'images. Sous l'effet de la manipulation, de la préhension, la chorégraphe et chercheuse fait de ce matériau un vecteur de son, ainsi qu'une surface de projection pour nos imaginaires, un espace-temps de résonance.
Explorant la notion de "mirage sonore", tout en convoquant des sons d’environnements naturels, témoins d’un monde en voie de disparition, Paper Mirage se veut également acte de résistance « face à la révolution numérique et à la profusion du trop-plein, du high-speed et du high-tech qui anéantissent le silence nécessaire au recueillement, à l’introspection et à la réflexion ». Olga de Soto emboîte le pas au sociologue et philosophe allemand Hartmut Rosa dans son constat d'une salutaire « décélération radicale ».
Création 2021 / Concept et performance : Olga de Soto / Son et spatialisation sonore : Benoit Pelé, Pierre Gufflet / Régie son : Régis Planque / Chargée de production : Julia Alix
Production et diffusion: Niels Production / Soutien : Fédération Wallonie-Bruxelles – Service de la danse, Grand Studio / Résidences : Charleroi danse, Tour à Plomb, CN D Centre national de la danse